
ENSEIGNEMENT MIXTE : NON MERCI, SANS FAÇON !

ENSEIGNEMENT MIXTE : NON MERCI, SANS FAÇON !
ENSEIGNEMENT MIXTE : NON MERCI, SANS FAÇON !
L'apprentissage mixte ou hybride -en anglais « blended learning » - est une combinaison de sessions de cours en ligne ou « en distanciel » et de cours en classe, « en présentiel ». Il est assorti d’une utilisation en principe intensive des technologies de l’information et de la communication (TIC) en ce sens qu’il prévoit souvent le recours à divers outils numériques, à des plateformes en tous genres pour les plus férus d’informatique et de gadgets. Les sessions en classe et à distance sont supposées se compléter.
Pratiqué et préconisé depuis de nombreuses années déjà dans l’éducation nationale, l’enseignement mixte fait souvent référence dans les esprits à des pratiques pédagogiques telles que la classe inversée. Il est également prisé dans la formation d’enseignants.
S’il est entendu que lors du confinement les pratiques pédagogiques virtuelles sont devenues la norme pour des raisons de distanciation évidentes, il devient, dès lors que nous avons repris le chemin de nos salles de classe, pour le moins inquiétant que certains puissent penser qu’elles devraient le rester ! Dans un souci de développer le numérique à l’école, le Ministère tente de sensibiliser l’opinion à la pertinence d’un enseignement mixte, qu’il présente selon différentes sources comme sécurisant, innovant, enrichissant, performant et motivant.
Face à ces arguments, le SNALC rappelle la dangerosité des outils numériques pour la santé, la contribution indirecte de l’école aux addictions liées à l’utilisation abusive des outils technologiques puisqu’elle maintient le lien avec les écrans déjà largement sollicités hors temps scolaire. Certains ne réalisent pas que se réjouir du travail de classe désormais possible sur un téléphone portable, outil familier des élèves, revient à les encourager à y avoir accès, leur permet de les mettre en contact avec d’autres fonctionnalités de leur téléphone dans le même temps, qui n’ont rien à voir avec la classe et les incitent à se déconnecter de leur travail scolaire au contraire. Enfin, l’institution participe ainsi activement à l’accentuation de l’illettrisme chez les jeunes en ce sens que le travail sur écrans les éloigne des livres et d’une écriture classique au stylo. Il serait faux de penser que les élèves peuvent tout aussi bien lire sur une plateforme numérique que dans un livre… la lecture est difficile en ligne, donc l’apprentissage se fait mal et ceci explique peut-être la pénibilité que ressentent certains élèves lorsqu’on leur présente un texte sur feuille : ils n’ont pas l’habitude de lire, quel que soit le type de support, numérique ou papier et transpirent à grosses gouttes. Enfin, en utilisant le numérique en cours, le but en soi ne devrait pas être de se vouloir ludique car nous ne sommes pas à l’école pour « amuser la galerie » même si l’on peut user de pratiques qui rendent notre enseignement plaisant et agréable.
Parce que l’enseignement est avant tout caractérisé par une notion de fraîcheur, de direct, de lien entre élèves et professeurs pour pouvoir aider au mieux, il est évident que l’idée d’une école qui pratiquerait un enseignement mixte régulier en indisposerait plus d’un, élève ou enseignant.
Parce qu’il est rassurant et stabilisant de se retrouver dans un seul et même espace, à savoir la salle de classe, qui constitue un cocon d’apprentissage et un point de rendez-vous quotidien, de ralliement pourrions-nous dire, il serait irréfléchi de délocaliser cet espace repère, ce qui ne ferait que perturber les plus démunis et déstructurerait les apprentissages de tous à des degrés divers.
Parce qu’il ne s’agit pas de s’aligner sur des pratiques qui peuvent s’adapter aux adultes en formation et les arranger eux alors qu’elles ne correspondent pas aux plus jeunes et parce qu’il est illusoire de penser que l’on peut travailler depuis chez soi lorsque l’on est dans les petites classes, l’enseignement mixte n’a pas lieu d’être dans notre système scolaire, qui a besoin de rassembler tous ses acteurs en présentiel pour pouvoir recréer des liens ; les fortifier au lieu de les distendre.
Pratiqué et préconisé depuis de nombreuses années déjà dans l’éducation nationale, l’enseignement mixte fait souvent référence dans les esprits à des pratiques pédagogiques telles que la classe inversée. Il est également prisé dans la formation d’enseignants.
S’il est entendu que lors du confinement les pratiques pédagogiques virtuelles sont devenues la norme pour des raisons de distanciation évidentes, il devient, dès lors que nous avons repris le chemin de nos salles de classe, pour le moins inquiétant que certains puissent penser qu’elles devraient le rester ! Dans un souci de développer le numérique à l’école, le Ministère tente de sensibiliser l’opinion à la pertinence d’un enseignement mixte, qu’il présente selon différentes sources comme sécurisant, innovant, enrichissant, performant et motivant.
Face à ces arguments, le SNALC rappelle la dangerosité des outils numériques pour la santé, la contribution indirecte de l’école aux addictions liées à l’utilisation abusive des outils technologiques puisqu’elle maintient le lien avec les écrans déjà largement sollicités hors temps scolaire. Certains ne réalisent pas que se réjouir du travail de classe désormais possible sur un téléphone portable, outil familier des élèves, revient à les encourager à y avoir accès, leur permet de les mettre en contact avec d’autres fonctionnalités de leur téléphone dans le même temps, qui n’ont rien à voir avec la classe et les incitent à se déconnecter de leur travail scolaire au contraire. Enfin, l’institution participe ainsi activement à l’accentuation de l’illettrisme chez les jeunes en ce sens que le travail sur écrans les éloigne des livres et d’une écriture classique au stylo. Il serait faux de penser que les élèves peuvent tout aussi bien lire sur une plateforme numérique que dans un livre… la lecture est difficile en ligne, donc l’apprentissage se fait mal et ceci explique peut-être la pénibilité que ressentent certains élèves lorsqu’on leur présente un texte sur feuille : ils n’ont pas l’habitude de lire, quel que soit le type de support, numérique ou papier et transpirent à grosses gouttes. Enfin, en utilisant le numérique en cours, le but en soi ne devrait pas être de se vouloir ludique car nous ne sommes pas à l’école pour « amuser la galerie » même si l’on peut user de pratiques qui rendent notre enseignement plaisant et agréable.
- L’enseignement mixte ou hybride est chronophage pour l’enseignant :
- L’enseignement mixte ou hybride est un puits sans fond pour l’enseignant :
- L’enseignement hybride est techniquement difficile à mettre en place :
- L’enseignement mixte ou hybride creuse les inégalités :
- L’enseignement mixte ou hybride n’est pas une nécessité ni une fin en soi :
- L’enseignement mixte ou hybride ne conditionne pas l’autonomie des élèves :
- L’enseignement mixte ou hybride accentuerait la baisse de niveau des élèves :
- L’enseignement mixte ou hybride ne permet pas de traiter la spécificité ou les difficultés des élèves
Parce que l’enseignement est avant tout caractérisé par une notion de fraîcheur, de direct, de lien entre élèves et professeurs pour pouvoir aider au mieux, il est évident que l’idée d’une école qui pratiquerait un enseignement mixte régulier en indisposerait plus d’un, élève ou enseignant.
Parce qu’il est rassurant et stabilisant de se retrouver dans un seul et même espace, à savoir la salle de classe, qui constitue un cocon d’apprentissage et un point de rendez-vous quotidien, de ralliement pourrions-nous dire, il serait irréfléchi de délocaliser cet espace repère, ce qui ne ferait que perturber les plus démunis et déstructurerait les apprentissages de tous à des degrés divers.
Parce qu’il ne s’agit pas de s’aligner sur des pratiques qui peuvent s’adapter aux adultes en formation et les arranger eux alors qu’elles ne correspondent pas aux plus jeunes et parce qu’il est illusoire de penser que l’on peut travailler depuis chez soi lorsque l’on est dans les petites classes, l’enseignement mixte n’a pas lieu d’être dans notre système scolaire, qui a besoin de rassembler tous ses acteurs en présentiel pour pouvoir recréer des liens ; les fortifier au lieu de les distendre.